Marque de mode : quelle célèbre marque a 100 ans ? Découvrez l’histoire

Cent ans, c’est une durée qui force le respect, surtout dans un secteur où les tendances se renouvellent à la vitesse d’un fil d’actualité. En 2023, Fila souffle sa centième bougie et entre dans la cour des labels qui ne plient pas sous la pression du temps. La même année, Dickies atteint aussi ce jalon, tandis que Barbour et Schott NYC affichent un pedigree encore plus ancien.

Pour ces marques, traverser les décennies va bien au-delà d’une simple question de longévité. Elles ont su imposer leur griffe, encaisser les crises, réinventer des pièces devenues cultes, tout en restant fidèles à l’esprit de leurs débuts.

Pourquoi certaines marques de mode traversent-elles les siècles sans perdre leur éclat ?

Sur un marché où l’offre explose, certaines marques de mode jouent le rôle de boussole. Leur secret ? Une alliance subtile entre innovation et attachement à un patrimoine solide. Louis Vuitton, fondé en 1854, Hermès lancé en 1837, ou Chanel depuis 1910, sont devenus des repères, incarnant le mythe de la marque emblématique. Jamais elles ne renient le socle sur lequel elles ont bâti leur réputation.

Cette longévité tient à leur capacité à faire vivre des valeurs fondamentales tout en intégrant les bouleversements qui traversent le monde de la mode. Burberry, maison créée par Thomas Burberry en 1856, ou Brooks Brothers, née en 1818, sont l’illustration même de ce dialogue permanent entre héritage et adaptation. Elles sont devenues des symboles d’élégance en cultivant une identité forte, où chaque détail, la coupe d’un trench, la signature d’un monogramme, pèse lourd.

Maison Année de fondation Fondateur
Louis Vuitton 1854 Louis Vuitton
Chanel 1910 Coco Chanel
Gucci 1921 Guccio Gucci
Prada 1913 Mario Prada

Observez la façon dont ces maisons accueillent de nouveaux directeurs artistiques, ou réinterprètent leurs codes : la continuité s’accompagne toujours d’une part d’audace. L’histoire s’écrit à la croisée des racines et de la modernité, et c’est là que se noue la fidélité des générations. Les années ne fanent pas leur image, elles transforment chaque collection en fragment de légende.

Fila, Barbour, Dickies, Schott NYC : des histoires centenaires qui inspirent

Au fil du temps, certaines griffes s’ancrent dans la mémoire collective. Dickies, né en 1922, vient de franchir le cap du centenaire. Cent ans de workwear, des ateliers texans aux collections actuelles : la marque s’est forgé une identité entre authenticité ouvrière et style urbain. Fila, lancée dans les Alpes italiennes, a su perpétuer un sportswear à la fois technique et élégant, sans jamais trahir l’esprit de ses débuts.

Barbour, maison anglaise, puise dans le nord du pays pour façonner son identité. Sa veste cirée traverse les générations, passant des champs aux villes. La fabrication artisanale, les finitions minutieuses, chaque détail raconte une histoire de transmission et d’exigence.

De son côté, Schott NYC a imposé le blouson Perfecto comme symbole. Le cuir accompagne les élans de rébellion, devient une référence pop. Le vêtement né pour durer s’érige en manifeste de liberté. Ces marques ont su transformer la nécessité en icône, le quotidien en style, et traverser le temps sans se diluer.

Voici ce qui distingue ces marques à l’histoire centenaire :

  • Dickies : un siècle de style utilitaire, pionnière du workwear depuis 1922.
  • Fila : sportswear italien, équilibre entre tradition et esprit novateur.
  • Barbour : héritage britannique, la veste cirée érigée en signature.
  • Schott NYC : le Perfecto, du vêtement pratique à l’icône culturelle.

Moments clés et anecdotes : quand la mode fête ses 100 ans

Vogue Paris s’inscrit lui aussi parmi les institutions centenaires. Fondé en 1920 par Condé Nast, le magazine célèbre en 2021 un siècle de création et de provocation. Pour marquer l’événement, le Palais Galliera propose une rétrospective remarquable, exposant archives et couvertures marquantes. Impossible d’ignorer la photographie de Guy Bourdin pour l’édition anniversaire, véritable hommage à la liberté de ton et d’image qui fait l’ADN du journal.

En 2022, c’est au tour de Dickies de fêter ses cent ans. La marque incarne la vitalité du workwear américain : des ateliers à la rue, elle a gagné sa place dans la mode. Pour l’occasion, Dickies lance des éditions limitées de ses pièces emblématiques, salopettes, vestes, qui font écho à son héritage industriel. L’anniversaire est aussi prétexte à des collaborations inédites, où passé et création contemporaine se rencontrent.

Quelques exemples récents illustrent la façon dont la mode honore ces anniversaires :

  • En 2021, le Palais Galliera retrace l’histoire de Vogue Paris, révélant la richesse des regards portés sur la mode à travers les âges.
  • La couverture du centenaire, réalisée par Guy Bourdin, réinvente la figure de la femme Vogue avec un style graphique sans concession.
  • Chez Dickies, le centenaire rime avec retour aux fondamentaux, mais aussi ouverture à de nouveaux créateurs et collaborations inédites.

Année après année, la mode célèbre ses jalons avec expositions, collections limitées, collaborations surprenantes. Ces rendez-vous racontent autant l’évolution d’une marque que celle des envies et des pratiques collectives.

Tailleur expérimenté ajustant vêtements dans atelier vintage

Ce que l’héritage de ces marques nous dit sur la mode d’aujourd’hui

La mode avance rarement en tirant un trait sur son passé. Les maisons qui franchissent le siècle, de Chanel à Louis Vuitton en passant par Maison Christian Dior, puisent leur force dans l’alliance du patrimoine et de la nouveauté. Chaque directeur artistique, de Yves Saint Laurent chez Dior à Maria Grazia Chiuri aujourd’hui, vient enrichir cette histoire, explorer les archives, bouleverser les codes et proposer des visions inédites. Leurs créations, nourries de références, dialoguent avec le passé tout en captant les attentes contemporaines.

Le style ne se limite pas à une silhouette : il se raconte à travers une histoire, une culture, un engagement. La longévité de ces marques s’explique par leur fidélité aux valeurs fondamentales, élégance, exigence, créativité, et leur capacité à s’ajuster aux nouveaux usages, aux évolutions sociales, économiques et esthétiques. Le passage de la haute couture à la mode urbaine, la montée du vintage ou la multiplication des collaborations inédites témoignent de cette agilité à embrasser leur époque sans perdre leur identité.

Voici quelques leviers qui permettent à ces maisons de rester au sommet :

  • Les archives deviennent un laboratoire d’inspiration où les nouveaux créateurs puisent idées et audace.
  • La succession de créateurs, de Marc Bohan à John Galliano ou Raf Simons, dynamise l’ADN des maisons et en renouvelle sans cesse la narration.
  • Les revisites de pièces iconiques, les éditions spéciales, les hommages rappellent que la mode se nourrit autant de mémoire que d’audace.

Chez Burberry, Fendi et d’autres, la tension entre tradition et renouveau fait vibrer chaque collection. Les archives, loin de dormir sous la poussière, se transforment en terrain d’expérimentation pour un vêtement réinventé, entre transmission et rupture. C’est cette énergie qui capte l’imagination des nouvelles générations, toujours à la recherche de sens, d’authenticité et de récit. Reste à savoir quelles maisons, demain, écriront leur centenaire sous nos yeux.